Cet ouvrage fait suite à La Conduite des systèmes à risques publié par l’auteur en 1996 (réédition 2001). Le premier livre mettait l’accent sur la sécurité au niveau des individus, celui-ci met l’accent sur la gouvernance de la sécurité dans les industries et services. La sécurité des systèmes complexes n’a pas perdu son actualité, bien au contraire ; citons la vingtaine de catastrophes aériennes annuelles, les presque aussi fréquentes catastrophes de la chimie, le spectre des accidents nucléaires, sans oublier les problèmes atteignant les services publics en médecine ou dans la finance.
La liste serait trop longue pour prétendre être exhaustif. Plus que les morts, c’est la diversité des milieux concernés qui frappe l’imagination, et la gravité croissante des sinistres, avec leurs immenses répercussions économiques. On voit là réunies toutes les racines d’un système en équilibre précaire à l’échelle planétaire : produire toujours plus, avec des outils plus complexes, dans des endroits plus difficiles, en générant forcément toujours plus de risques d’accompagnement ; puis convoquer la science pour contrôler ce risque croissant, en cherchant l’alchimie magique qui réglerait au mieux les multiples fonctions d’échanges entre risques contradictoires : accès à l’innovation, marchés concurrentiels, libre entreprise, rentabilité et sécurité maximale.
Approche systémique, compromis et arbitrages sont au cœur de cette maîtrise. Reflet de l’expérience très transversale de l’auteur tant académique que pratique, le livre présente une synthèse sans précédent des nouvelles perspectives théoriques et pratiques dans le domaine. Rédigé dans un style direct, simple mais complet dans ses références, il peut servir autant à des industriels et consultants qu’à des enseignants et étudiants.