Depuis les origines memes de la civilisation, l'experience de la fragilite de toute creation humaine a amene l'homme a essayer de trouver un sens a la possible destruction - volontaire ou naturelle - de ce qu'il aime et de ce qui le fait vivre. C'est autour de ces grandes questions - quelle est l'importance reelle de l'acte destructeur dans l'histoire et dans quelle mesure cet acte est-il presente, condamne ou legitime par les contemporains ? - que s'est cristallise le projet de recherche " La destruction dans l'histoire " mis sur pied, depuis 2009, au sein du centre de recherches SOCIAMM de l'Universite libre de Bruxelles, et dont l'aboutissement est le present volume collectif interdisciplinaire. Il reunit onze contributions consacrees a differentes declinaisons dans le temps et dans l'espace d'un seul et unique phenomene, celui des destructions volontaires d'objets materiels, et invite a un parcours qui va de la Rome antique jusqu'a Bruxelles a l'aube du XXe siecle.