Cet ouvrage pose une question et tente d'y repondre en deux mouvements. La question: les reflexions actuelles sur la democratie participative n'ont-elles pas escamote une crise du sujet qui se marque en particulier par un postulat de faiblesse des sujets justifiant le role compensatoire attribues a des dispositifs institutionnels et normatifs de plus en plus invasifs ?
Reponse en deux mouvements: le premier vise un retour critique aux hypotheses des annees 1970 sur l'enlisement de la subjectivite et sur la necessite de mener une politique du " subjectif sans sujet ". Le deuxieme mouvement s'adresse au renouveau contemporain des theories participatives. Ce dernier cherche a mobiliser des identites desirantes dans des processus de resolution de probleme, tout en maintenant l'hypotheque posee sur la puissance des sujets dans l'ordre de l'action collective.
La these defendue est que cette hypotheque doit etre levee parce qu'elle denie le role attendu des sujets dans la transformation du social, tout en occultant la question de la limitation de leur puissance.