Malgre les recommandations des institutions de l'Union europeenne invitant les Etats a reconnaitre la diversite linguistique de leur territoire et a promouvoir l'enseignement des langues selon une education ouverte a la pluralite et a l'interculturalite, on constate de nos jours une hegemonie croissante de l'anglais. Cette langue n'est plus consideree comme une " langue etrangere " mais comme la lingua franca de l'internationalisation de l'enseignement superieur en Europe et dans le monde entier. Notre ouvrage, en tandem avec le second volume publie dans Heteroglossia (2018), reunissant didacticiens des langues, historiens et economistes, se propose d'examiner le role de l'anglais dans les strategies d'internationalisation et d'interroger le plurilinguisme effectif des individus et le multilinguisme des institutions. Plus largement il s'agit de (re)penser les politiques linguistiques dans l'universite du XXIe siecle, afin d'articuler la position hypercentrale de l'anglais avec la gestion d'un plurilinguisme plus democratique.