Dans les années 1980, le traitement des lymphomes reposait sur la chimiothérapie de type CHOP pour les lymphomes non hodgkiniens (LNH) et de type MOPP pour les lymphomes de hodgkin (LH). La première ne permettait pas plus de 30 % de guérison pour les LNH et si la seconde thérapie s’accompagnait de 60 à 70 % de guérison pour les LH, elle entraînait des risques d’infertilité et de second cancer avec au premier plan le risque de leucémies aiguës myéloïdes.
Les thérapeutiques ont considérablement évolué depuis cette époque. Dans les lymphomes non hodgkiniens, la distinction entre les lymphomes B et T pour les lymphomes agressifs, puis les différentes sous-entités de LNH B à petites cellules, ont fait émerger des traitements spécifiques incluant des anticorps utilisés seuls ou avec la chimiothérapie. Pour les lymphomes de hodgkin, les progrès proviennent surtout de l’utilisation de chimiothérapies moins toxiques sur le long terme (protocole ABVD) et d’une redéfinition des modalités de radiothérapie à la fois en termes de réduction de dose et des champs d’irradiation. À l’inverse, pour les rechutes, les traitements intensifs avec greffe de moelle osseuse ont toute leur place.
Cet ouvrage collectif fait le point sur les nouveaux traitements de cette pathologie mis à la disposition des praticiens et internes assurant la prise en charge de ces patients au quotidien.