Dans cet ouvrage, une analyse précise du texte intitulé Épître aux
Hébreux permet de conclure, sans l’ombre d’un doute, que nous avons
là le texte complet d’une splendide prédication chrétienne, qui se
conforme constamment aux règles de la rhétorique sémitique, nettement
distincte de la rhétorique gréco-latine.
Dans la composition
d’ensemble et dans le détail de la rédaction, l’auteur de l’Épître, en
effet, pratique les divers genres de parallélisme, synonymique,
antithétique ou complémentaire. La composition d’ensemble obéit à un
schéma de symétrie concentrique : A – AB – ABC – AB – A. Celui-ci
commande aussi plusieurs unités littéraires moins étendues, par exemple,
la section B centrale.
Celles-ci sont très souvent délimitées par
le procédé de l’inclusion, qui consiste à répéter, à la fin d’une unité
littéraire, une formule présente à son début. En tout cela, la distance
est grande d’avec la rhétorique gréco-latine, qui évite les répétitions
de mots, n’insiste pas sur le centre d’un discours et ne pratique pas
les divers genres de parallélisme.
La première Partie, qui
n’expose qu’un seul thème, « le Nom du Christ », présente une
christologie traditionnelle. Les deux Parties suivantes présentent une
christologie sacerdotale, plus générale d’abord, plus spécifique
ensuite. Les deux dernières Parties montrent enfin ce qui en résulte
pour la vie chrétienne, vécue dans la foi, l’espérance et la charité.
L’auteur du présent ouvrage, qui a travaillé de très longues
années sur l’Épître aux Hébreux, qui l’a enseignée en particulier à
l’Institut biblique et a publié un grand nombre d’articles spécialisés,
offre enfin au grand public un commentaire des plus autorisés.