L'ouvrage propose d'appliquer aux ecrits botaniques et zoologiques de Goethe le concept de paradigmes qui permet la mise en perspective de ces textes par rapport a des univers intellectuels distincts. Il montre tout d'abord comment la contribution goetheenne peut s'interpreter comme une tentative pour liberer la pensee scientifique des attaches la reliant au socle epistemologique de l'age classique et comment la nouvelle philosophie des vivants, la biologie, restitue aux etres leurs racines terrestres. Dans un second temps, l'etude analyse comment Goethe, en partant de ses reflexions sur la botanique, elabore un projet d'anatomie comparee qui constitue le coeur de sa contribution aux sciences de la vie. Pour finir, l'auteur tente de determiner les limites de la pensee de Goethe et de savoir si celui-ci est en mesure d'accomplir, comme Lamarck et Darwin, l'ultime pas consistant a reconnaitre l'origine des etres comme processus exclusivement naturel.