Florence a 52 ans, est journaliste dans la presse féminine et mène une vie sentimentale décousue. Elle a peu de relations avec sa famille, mais elle va devoir s'occuper de sa mère, atteinte de la maladie de Parkinson. Hospitalisée, il y a longtemps qu'elle ne sait plus où elle est ni qui elle est. Mais, régulièrement, elle hurle, terrorisée : « La gestapo ! Ils vont me prendre ma petite fille ! »…
Elle mourra bientôt dans cet hôpital. Lors son enterrement, Florence revoit son père avec qui elle n'avait plus aucun contact depuis des années. Alchimie des circonstances ? Ces deux-là se reconnaissent pour la première fois. Fille et père vont enfin s'aimer, se le dire et ce sentiment bouleverse la narratrice : ne détestait-elle pas ce père absent jusqu'à présent ? Mais la mort de la mère ouvre la boîte de Pandore sur un secret de famille enfoui depuis 1943. Un secret aussi incroyable qu'effroyable et que son père semble avoir organisé. Elle tente de l'interroger, mais l'exercice s'avère psychologiquement épuisant : trop de souvenirs de l'enfance… trop d'angoisse remontent à la surface. Et ce lien qui se noue. Que reste-t-il aujourd'hui de cet homme tyrannique, violent, antisémite dans ce vieillard "amoureux" d'elle, dont la mémoire dérape et qui pleure à chaque fois qu'elle s'en va ? Que devient ce secret de famille insupportable ?
Devient-il plus important que l ‘amour naissant entre son père et elle ? La rencontre avec Bob incitera Florence à jouer les enquêtrices auprès de son père : a-t-il dénoncé et fait déporter Hadigel, sa belle-mère, qui poussait la mère de Florence à le quitter ? La narratrice va de découverte en découverte. Comment arrivera-t-elle à se sortir de cet aveu ? De cette confusion des sentiments ? Sera-t-elle encore capable d'aimer son père ? Florence n'obtiendra pas de réponse, son père meurt de façon inattendue…
Dans son chagrin, Florence se demande quel vêtement porter lors des obsèques ? Une petite robe noire conviendrait. Oui, mais Florence n'a jamais eu de petite robe noire. C'est que les petites robes noires ont elles aussi leur secret…