Ce volume réunit six études sur les connecteurs temporels du français, qui ont été présentées lors de la journée d’études Grammatica organisée à l’Université d’Artois le 25 mai 2005 par Estelle Moline et Dejan Stosic.
Il commence par une étude diachronique de Bernard Combettes, qui aborde le problème de l’alternance que / ce que dans la constitution des locutions conjonctives temporelles en ancien français, en analysant en détail le cas de dès (ce) que. Ensuite, Walter De Mulder étudie l’adverbe maintenant à la fois dans ses emplois temporels et non temporels et se propose de montrer que cet élément peut être considéré comme une expression token-reflexive. Anne Le Draoulec s’intéresse au glissement de la subordination temporelle à la connexion temporelle. Dans son article, elle étudie les cas du « quand inverse » et deux autres subordonnants, jusqu’à ce que et avant que. Estelle Moline s’interroge sur la question de savoir s’il est ou non pertinent de distinguer en français deux morphèmes homophones comme, l’un temporel, l’autre causal, ou si au contraire il s’agit d’un seul et même élément. Dans leur contribution, Corinne Rossari et Violaine Paillard s’intéressent à l’expression après tout en le décrivant comme étant un connecteur effectuant une opération de révision, et en précisent les modalités selon lesquelles cette procédure de révision s’établit. Le volume se termine sur un article de Patrick Caudal et Carl Vetters qui essaient de montrer que les temps verbaux jouent un rôle analogue à celui des connecteurs temporels dans la structuration du discours.