Marmontel (1723-1799), peu connu de nos jours, remporta un immense succès avec ses romans (Bélisaire, Les Incas) et ses Contes Moraux. Il est aussi l'auteur de nombreux articles de théorie d'art et de littérature recueillis dans l'Encyclopédie de Diderot. D'origine très modeste, Marmontel a connu une fulgurante ascension sociale. Appelé à Paris par Voltaire, il devient directeur du Mercure de France, historiographe de France et secrétaire perpétuel de l'Académie Française. Auteur de nombreuses tragédies et comédies musicales, il joue un rôle de premier plan dans la «guerre des deux musiques» qui éclate avec l'arrivée en France du compositeur italien Piccini.
Ses textes sont lus partout et aussitôt traduits. Avec les «philosophes» du siècle des Lumières, Marmontel a lutté contre l'impérialisme et pour la liberté de conscience. Voltairien convaincu, il a adopté un style modéré qui lui a assuré un très large auditoire, en Europe et même aux États-Unis.