Nous allons vers un monde qui n'aura pour seule frontiere que sa couche atmospherique. Sous ce ciel gazeux, tout sera plat, un seul pays, une seule nation, des valeurs communes partagees par des hommes sans identites, sans personnalites aucune, et pour cause, ils auront perdu l'element le plus essentiel, le plus elementaire, le critere premier qui permettait de les distinguer des leurs homonymes feminins : l'incapacite a etre des meres. Ce roman n'est pas de la science fiction relatant l'histoire d'un monde post apocalyptique, rien de sombre et de triste. Au contraire, il presente une legerete, un humour, cynique peut-etre, mais humour quand meme, suivant le modele de Franz Kafka qui, face a l'absurdite de l'existence, ecrivait des etrangetes entre le reel et le reve, nees dans son inconscient torture, et toujours empreintes de ce meme humour : la seule arme vraiment efficace contre l'incomprehension, le desarroi et parfois l'angoisse dans lequel nous plonge ce monde.