Nous sommes en 2025. Le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, énigme écologique apparue en 2006, s’est considérablement aggravé, au point que la plupart des pays – et les États-Unis en première ligne – doivent faire face à une grave crise agricole. Orvo, directeur d’une entreprise de pompes funèbres et apiculteur amateur, ébranlé par une tragédie familiale récente, voit ses ruches atteintes : deux d’entre elles ont été désertées. La Finlande – jusque-là épargnée – est-elle à son tour gagnée par la catastrophe ? Très préoccupé par ce phénomène, Orvo tombe par hasard sur un étrange accès vers une sorte de dimension parallèle d’où l’homme semble absent. Orvo a beau mettre en question sa propre lucidité, son instinct lui dit que sa découverte pourrait avoir un lien avec le mystère des disparitions récentes d’abeilles. Et un espoir naît en lui : l’abeille étant considérée dans de nombreuses civilisations comme capable de circuler entre le monde de la vie et celui de la mort, c’est peut-être à travers elle qu’il pourra enfin retrouver son fils perdu…
Écologique, engagé, savamment agencé, aux lisières du fantastique et de la science-fiction, le nouveau roman de Johanna Sinisalo a cette force poétique qui avait fait le succès de Jamais avant le coucher du soleil.