Si, au fur et a mesure que l'Union Europeenne s'elargit et son importance au niveau mondial s'accroit aussi bien du point de vue territorial que demographique, economique et politique, l'introduction de nouvelles langues officielles pose un probleme linguistique majeur; celui de la communication entre Etats, entre citoyens. L'Union Europeenne, en decidant de garder onze langues officielles, a fait le pari de la complementarite des langues, le pari de la diversite. Mais, l'option de la diversite a aussi ses exigences. En effet, pour faciliter la mobilite des citoyens, prevue deja dans le traite de Rome et pour assurer une meilleure intercomprehension a l'interieur de la Communaute, l'apprentissage des langues des partenaires europeens est indispensable. Cependant, la Communaute n'a pris conscience de l'importance de cet enjeu que tres recemment. Deja en 1981, L. Jacoby, membre de la Commission des Communautes Europeennes, soulignait que rien, ou presque rien, n'avait ete fait pour atteindre ces objectifs. Depuis lors, la politique linguistique des pays membres concernant les langues etrangeres contribue-t-elle a atteindre ces objectifs ?
C'est pour repondre a cette question que nous avons trouve utile d'entreprendre une recherche a l'echelle europeenne, dont les resultats sont presentes dans cet ouvrage.