Écrivaine inclassable, Hélène Cixous offre une écriture dont les grands thèmes – le père mort, le pays perdu et la mère étrangère –, aux fortes résonances autobiographiques, s’affirment continuellement tout en multipliant les échos poétiques et philosophiques. La question de l’origine, à la fois singulière et plurielle, donne lieu à une écriture-pensée d’une subjectivité qui montre ses enracinements, revisite les lieux et les liens, mais (se) défait aussi des mythes de l’origine.
Ce volume se propose d’étudier les marqueurs de la féminité, de l’« algériance » et de la judéité comme les principaux lieux d’interrogation de l’origine, auxquels s’ajoutent la filiation allemande mise en lumière dans les textes les plus récents, Gare d’Osnabrück à Jérusalem et Une autobiographie allemande. Le volume ouvre par un inédit d’Hélène Cixous, « Un legs empoisonné ».
Hélène Cixous offers us an unclassifiable oeuvre, the main themes of which - the dead father, the lost country and the foreign mother -, all autobiographically inspired, assert themselves as such while offering the reader continuously new poetical and philosophical insights.
The question of origin, either singular or multiple, gives rise to an écriture-pensée of a subjectivity which shows its roots, revisits places and relationships, but also breaks down myths of origin.
This collection of essays proposes to study the markers of femininity, “algériance”, Jewishness and, as expressed in Cixous’ latest works of fiction, the German filiation, as the main places of questioning origin. “Un legs empoisonné”, an unpublished text by Hélène Cixous, opens the collection.