Dans la petite ville normande de Gisors, Madame Husson, dame patronnesse friande de vertu, désespère de trouver une jeune fille assez pure pour obtenir le titre convoité de rosière. C'est donc un rosier, l'innocent
Isidore, qui finit par être désigné, en échange d'une coquette somme. Argent qui va brûler les doigts de cet esprit simple, incapable de résister aux plaisirs les plus bestiaux : il sombrera dans la débauche et l'alcool.
Preuve qu'« un bienfait n'est jamais perdu », à en croire le narrateur.
La collection « Sources » présente ce texte sous deux aspects : le manuscrit autographe de la nouvelle, de la main même de Maupassant et destiné à sa première publication dans un journal, ainsi que la première édition du texte sous forme de livre, illustrée par Jules Desprès et Jules-Auguste Habert-Dys.
Dans une introduction très documentée, Édouard Graham déroule l'historique de la création de ce texte, présente les modes de travail et d'écriture de Maupassant, ainsi que les pratiques et les goûts des éditeurs et des bibliophiles de la Belle Époque en matière de livre illustré.