La pharmacopée syriaque demeure encore aujourd'hui peu connue, malgré
l'édition datant de 1913 d'un gros volume que nous evons à E.A. Wallis
Budge mais qui est loin d'être parfaite, et un manuscrit inédit de la
BnF auquel est apparenté un autre de la collection Mingana. L'auteur
s'est donné pour tâche dans ce petit lexique de rassembler tous les
termes, avec les références exactes qui manquaient chez Budge,
comprenant les noms de plantes, joliment illustrés par clichés fournis
par Mme S. Amigues, ainsi que les termes minéraux et animaliers qui
entraient dans la composition des recettes pharmacologiques. Le
principal but de cet ouvrage est de déterminer l'origine linguistique
des mots syriaques, une grande partie venant du grec. Cependant un
nombre non négligeable de mots issus du moyen-perse ou de persan /
arabo-persan est à remarquer. Cela montre combien la pharmacopée en
syriaque, comme d'autre sciences (médecine, philosophie, etc.) a hérité
du grec, attestant par là que les Syriens furent les transmetteurs aux
Arabes de ces sciences, comme les spécialistes l'oublient trop souvent
et comme l'auteur l'a déjà montré dans des articles précédents.