Frédérique Deghelt tutkii kirjoissaan kohtaloa, joka voi olla väistämätön tai itse valittu.
Hélène lähtee kodistaan eräänä syyskuun aamuna vuonna 2001, jättäen taakseen aviomiehensä, viisivuotiaat kaksoset ja kirjeen, jossa hän ilmoittaa palaavansa kymmenen päivän päästä. Hän matkaa junalla maaseudulle, missä järjestetään meditaatiokurssi. Siellä hän aikoo kohdata ajatusmaailman, josta ei tiedä mitään, jossa hiljaisuus langetetaan omaan itseen kuin hitaasti kaataen. Samaan aikaan Sébastien, Hélenen aviomies,joka ei tiedä tämän matkan tarkoituksesta mitään, käy läpi vihan, mustasukkaisuuden, epääilyksen ja uupumuksen tunteet.
Ce matin de septembre 2001, Hélène quitte sa maison, son mari, ses jumeaux de cinq ans, et ne laisse qu'une lettre annonçant son retour une dizaine de jours plus tard. Elle prend le train pour la campagne, où se déroule un stage de méditation. Elle part se confronter à un mode de pensée dont elle ne sait rien, où le silence est imposé telle une lente plongée en soi-même. Pendant ce temps, Sébastien, son mari qui ne sait rien de cette quête, bascule vers la colère, la jalousie, le doute et l'épuisement.
Une réaction prévisible dans une telle situation d'abandon. Journaliste à l'AFP, cet homme doit néanmoins continuer, tenir le rythme, son rôle, sa place. S'accommoder plus que jamais du manque d'investissement, d'analyse, de temps et de discernement de la presse, cette gangrène du métier qu'il ne découvre pas mais qui, dans le chaos de sa vie intime, lui paraît inacceptable. Frédérique Deghelt explore de livre en livre la question du destin inéluctable ou choisi.
Elle entrelace ici le plus intime au plus politique des engagements humains, interroge ce que l'individu peut espérer trouver en lui de ressources et de conscience, pour tenter de voir, de penser et de dire le monde sans être abusé par la conformité. A partir de là, tout peut advenir.