La présente évaluation du secteur sanitaire privé au Burkina Faso vise quatre objectifs : a) déterminer le rôle que le secteur privé joue dans le système national de santé ; b) formuler un diagnostic sur la nature et l’efficacité de l’interface entre secteurs public et privé ainsi que sur les cadres juridique, réglementaire, technique et humain dans lequel évolue ce secteur ; c) formuler des recommandations au Gouvernement, renforcer le dialogue entre les parties prenantes impliquées dans les secteurs public et privé ; et d) informer les entrepreneurs de la finance, de l’assurance, de l’investissement et des opérateurs, africains ou non, et susciter leur intérêt à participer au développement du secteur privé de la santé au Burkina Faso. La méthodologie de l’étude s’est appuyée sur des informations obtenues selon trois modalités : a) une analyse du corpus documentaire disponible ; b) des entretiens approfondis et des « focus groups » organisés avec des prestataires impliqués dans les quatre domaines d’analyse étudiés ; c) une enquête réalisée auprès d’un échantillon de 79 ESPS représentatifs de la diversité des structures existantes et des contextes (géographiques notamment) dans lesquels ils interviennent, à l’aide d’un sondage stratifié à deux degrés ; et d) l’animation de trois ateliers d’engagement avec les représentants des secteurs public et privé destinés à présenter la méthodologie de l’évaluation, à discuter de ses principaux résultats, à identifier les principaux défis et à élaborer un plan d’action afin de mieux intégrer le secteur privé dans le système de santé burkinabé et améliorer ainsi les résultats en matière de santé. Les principaux éléments de diagnostic discutés dans cette étude concernent l’offre de soins, la formation, les médicaments et produits relatifs à la santé, l’assurance et le financement, et l’environnement. Finalement le plan d’action issu du travail participatif en groupes lors des ateliers et proposé au Gouvernement est articulé autour de trois axes : (i) le cadre stratégique et le dialogue politique, (ii) l’environnement des affaires, (iii) le développement d’initiatives concrètes de partenariat public-privé.