Ce volume, qui rassemble plus de vingt-cinq contributions, fait pleinement le lien entre l’Occident et l’Extrême-Orient par l’origine géographique et culturelle des chercheurs qui ont travaillé à ce projet. Placé sous le parrainage de la Société internationale Marguerite Duras, il propose des approches aussi bien textuelles que contextuelles sur un sujet majeur des études durassiennes. L’Orient – terme générique qui désigne ici l’Indochine, mais aussi l’Inde, la Chine, le Japon –, tel qu’il apparaît dans l’œuvre de Marguerite Duras, se donne pour une large part comme production (d’) imaginaire et réseau d’effets esthétiques. Ceux-ci amènent à poser la question de savoir dans quelle mesure l’œuvre durassienne pourrait se prêter – ou non – à une forme d’orientalisme et d’exotisme. Tous les genres pratiqués par Marguerite Duras – pour autant que des frontières ici demeurent – sont abordés dans cet ouvrage, qui accorde également une nette importance au cinéma. Les études de réception préservent la spécificité, selon les pays, de l’accueil réservé à cette œuvre, du vivant ou non de l’auteur, mais aussi de son influence et des effets d’écho qu’elle suscite. À bien des égards, l’Asie de Marguerite Duras est plurielle.