Ce recueil prolonge et complète le volume que la collection a déjà
consacré à la chronique universelle écrite en grec, au VIe siècle, par
Jean Malalas (Monographies 15). Comme lui, il est l'aboutissement d'un
colloque qu'a organisé l'équipe de recherche aixoise composée de
Sandrine Agusta-Boularot, Joëlle Beaucamp, Anne-Marie Bernardi,
Bernadette Cabouret et Emmanuèle Caire. Le premier volume avait pour
objet d'étude la genèse et la transmission du texte de Malalas. Le
nouveau receuil est centré, lui, sur le contenu et la validité
historiques de l'oeuvre: il s'intéresse à Malalas historien.
Les
treize articles rassemblés ici s'interrogent sur les singularités de la
narration comme sur ses silences. Ces distorsions confinent parfois à la
manipulation, qu'il s'agisse du passé lointain (biblique, grec ou
romain), de la vie et de la mort des empereurs, de l'organisation de
l'Empire, et même de l'histoire contemporaine, politique ou religieuse.
On se trouve, en ce cas, face à des choix délibérés du chroniqueur, dont
les différentes contributions explorent les motifs: goût de la narration
et de l'anecdote, philellénisme, attachement à la cité d'Antioche et
surtout désire de légitimer l'Empire et ses souverains.