Ce volume comprend les «Actes» de la Table Ronde réalisée au sein du XXe Congrès International d'Études Byzantines (Paris, août 2001), sur la philosophie et les sciences à Byzance durant l'empire de Nicée (1204-1261) et le règne des Paléologues (1261-1453). La période envisagée (1204-1453) recouvre les deux dernières étapes de la vie de Byzance, jalonnées par les deux prises de Constantinople : la première, en 1204, est effectuée lors de la quatrième croisade, alors que la seconde, en 1453, est l'oeuvre des Turcs ottomans. Entre ces dates se situe l'occupation latine de l'empire byzantin, qui prendra fin pour Constantinople en 1261 et qui sera suivie par la restauration progressive, mais partielle, de l'empire, effectuée sous les Paléologues. En donnant un aperçu sur la philosophie et les sciences pendant cette période particulièrement mouvementée, les éditeurs du présent volume ont adopté une conjonction thématique qui tient, avant tout, compte de la manière dont l'enseignement était assuré à Byzance : au sein de celui-ci, l'apprentissage des disciplines «mathématiques» (le «Quadrivium» occidental) se voyait couronné par celui de la philosophie ; leur étude était parfois complétée avec celle de la médecine, humaine et vétérinaire, et de la pharmaceutique. Ces différentes branches du savoir byzantin, qui vont de la philosophie à la pharmaceutique, sont représentées dans ce volume grâce au concours des spécialistes reconnus pour les disciplines examinées. Quant à l'axe principal autour duquel s'organisent les contributions composant ce volume, il s'agit de celui de la transmission à Byzance, pendant la période envisagée, des textes, et, aussi, des idées et des concepts, ces derniers circulant comme les textes et par les textes. Les sujets de transmission, textuelle ou doctrinale, passés en revue portent sur la production byzantine d'époque paléologue, mais, également, sur des textes plus anciens, qui ont été remis en circulation surtout à partir de 1261 ; certains aspects concernant les traductions de l'oeuvre aristotélicienne en latin, effectuées à partir de 1204, ont également été passés en revue.