"Bien" (associe a "bon") a des sens varies. Mais on montre ici que nombre d'entre eux sont des manifestations en discours d'un sens "de langue" unique et universel: l'idee qu'un objet satisfait aux exigences d'un sujet en la matiere et donc l'emporte en valeur sur d'autres objets de cette sorte, d'autres realisations du meme concept. Ce sens de langue explique la syntaxe d'un mot ainsi lie au jugement de valeur: il ne porte que sur les mots renvoyant a une realisation opposable a d'autres d'un concept; expression subjective, il ne contribue pas a la designation.
L'analyse progresse a travers une confrontation avec les mots comme "rouge, grand" et "formidable." Elle indique aussi en creux que, la langue etant, dans une socio-histoire particuliere, une production historique de soi par soi comme systeme dont les elements sont en consequence souvent pluralises, dotes de synonymes rivaux et de parents de meme forme, le sens de langue etudie, quoique universel, a une expression specifique, soit justement "bien" associe a "bon" et a d'autres mots et dissocie d'autres sens de langue de "bien" et "bon.""