Au cours des quarante dernieres annees, la croissance economique du Burundi a plafonne en dessous de la moyenne subsaharienne. Marque par des coups d'Etat, assassinats de chefs d'Etat et massacres, le pays a ete entraine dans un cycle de violence et de sous-developpement entrecoupe de breves periodes de paix suivies d'une repression etatique encore plus severe et de conflits armes. Les accords de paix d'Arusha de 2000, l'accord de Pretoria signe fin 2003 avec le Conseil national pour la defense de la democratie-Forces de defense de la democratie (CNDD-FDD), les elections pacifiques de 2005 et le dernier accord de paix de Dar-es-Salaam conclu avec les Forces nationales de liberation (FNL) ont ouvert la voie a une periode de stabilite relative. Ce fragile processus politique n'a cependant pas connu en parallele la reprise de la croissance economique constatee dans les pays africains sortant d'un conflit. La presente etude vise a identifier les domaines de l'economie rurale burundaise presentant le plus fort potentiel immediat de stimulation de la croissance et de consolidation de la paix au cours des trois prochaines annees. En tant que premier defi, il s'agit de prendre appui sur les bonnes pratiques internationales et l'histoire burundaise pour developper une base agricole solide, capable de soutenir une croissance durable. Elle se focalise sur les besoins a court terme et propose des reformes de politiques et d'investissements pour relancer la croissance et augmenter la securite alimentaire, a travers l'augmentation de la production alimentaire et le renforcement de la competitivite des cultures d'exportation."